Deux personnes du longuéen ont été placées par les magistrats de Saumur, sous contrôle judiciaire pour traite d’êtres humains à l'égard d'un quarantenaire.
Après une première affaire de traite d'êtres humains qui avait abouti à l'interpellation de 13 personnes en février 2020 sur Saumur (notre article), du 29 septembre au 2 octobre, nouveau coup de filet d'ampleur avec l'arrestation de 10 personnes issues de le communauté des gens du voyage. L'accusation portait sur des victimes notamment « exploitées sous contrainte pour mendier » (notre article).
Nouvelle affaire ce jeudi 18 février : 2 personnes interpellées en début de semaine à Longué Jumelles, étaient déférés devant le tribunal judiciaire de Saumur. Cet homme et cette femme d'un quarantaine d'années sont poursuivies pour « travail dissimulé, traite d’êtres humains et blanchiment d’argent », les mêmes qualificatifs qui ont été retenus dans les deux autres dossiers précédents.
3 années de persécution
En 2018, le couple avait accueilli un quarantenaire en pleine dérive psychologique et handicapé. Ils le logeaient dans une fourgonnette dans des conditions insalubres. Jusqu’en avril 2020, le couple a perçu les revenus de ses allocations perçues au titre de son handicap. Par ailleurs, l'homme était parfois envoyé travaillé chez des particuliers pour des petits travaux d'entretien. C'est le couple qui percevait ses gages, pour un montant global avoisinant les 60 000 €.
Après ces années de persécutions, la victime, par ailleurs suivie par le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) s'est confessé à l’un des fonctionnaires qui a aussitôt alerté les autorités judiciaires.
Placé ce jeudi 18 février sous contrôle judiciaire, le couple de Longué sera jugé le 10 juin prochain à Saumur. D’ici là, il a interdiction d’entrer en contact avec la victime qui a été mise en lieu protégé.
Article du 20 février 2021 I Catégorie : Vie de la cité