L'école Jean de la Fontaine, de Saumur, est engagée dans le dispositif "école zéro déchet", porté par l'agglomération Saumur Val de Loire et plus spécifiquement le Service Déchets Kyrielle. Il vise à mobiliser l'ensemble des membres de l'établissement (professeurs, élèves, personnels) à réduire les déchets produits.
Kyrielle, le Service Déchets ménagers de l’Agglomération
Saumur Val de Loire accompagne les écoles dans leur démarche de réduction des
déchets. De l’état des lieux au plan d’actions, elle aide les écoles qui
souhaitent entrer dans cette démarche vertueuse à identifier, puis à mettre en
œuvre des solutions pour se rapprocher de l’objectif "Zéro déchet". Cette
expérience mobilise l’ensemble de l’école : élèves, enseignants, mais aussi le
personnel périscolaire, d’entretien, de cantine, ainsi que les élus et les
parents. Véritable projet pluridisciplinaire, la démarche "Zéro déchet" permet de
mettre en pratique des compétences dans le domaine des mathématiques (pesée des
déchets), de l’éducation civique (éco-citoyenneté), du français (communication
avec les autres), des sciences et techniques… C’est également l’occasion
d’exprimer la créativité de chacun, en proposant des solutions innovantes pour
relever le défi. Un réseau d’écoles, toujours plus nombreuses, s’est créé. Cette
année, dans l'agglo saumuroise, ce sont 5 écoles qui ont été labellisées ou bien qui vont l’être avant
la fin de l’année scolaire : École Charles Perrault à Saumur (relire notre article), École Ste Anne à Montreuil-Bellay, École St-Florent à Varrains, École
Jean de la Fontaine à Saumur, École Odette Blanchet à Vernoil. Depuis 2015, 14
écoles ont suivi l’accompagnement de Kyrielle pour réduire leur production de
déchets.
Zoom sur l’école
Jean de la Fontaine
Depuis deux semaines, l’école Jean de la Fontaine a procédé
à la première phase de ce dispositif : la pesée des déchets. Chaque jour,
l’ensemble des poubelles sont pesées, papiers, plastiques, déchets alimentaires
de la cantine… « Je ne m’attendais
pas à ce que nous ayons autant de déchets ! Ce qui m’a le plus étonnée c’est à la
cantine. Nous récoltons 7 kilos par jour, pour un peu moins de 70 élèves »,
explique Corinne Asseray, la directrice de l’établissement. L’établissement
cumule chaque jour également plus de 2 kilos de papiers dans les sanitaires et
environ 400g de papier par classe. Pour Laurence Gilbert, animatrice trie et
prévention de Kyrielle, ces résultats ne sont pas étonnants et correspondent à
ce qu’elle rencontre dans les autres écoles. Les résultats de ces pesées seront
ensuite analysés et étudiés. Les élèves choisiront des éco-délégués dans chaque
classe, pour ensuite définir des priorités et proposer des solutions pour
réduire les déchets. « Ce sont
vraiment des propositions qui émanent des enseignants et des élèves eux-mêmes.
Il peut donc y avoir des solutions différentes dans chaque école. L’idée est
vraiment de placer les enfants au cœur du dispositif, pour les impliquer. Nous
espérons aussi que cela transpirera dans leurs familles », détaille
Laurence Gilbert. Enfin une nouvelle pesée sera réalisée, environ deux mois
après la mise en place de ces solutions de réduction des déchets, afin
d’observer s’il y a une différence et un effort réalisé.
La crise sanitaire
n’aide pas à la réduction des déchets
Cela fait deux ans que la directrice candidate auprès de
l’agglomération et de son service déchets pour participer à ce label
"école zéro déchet". Jusqu’à maintenant, toutes les places étaient
prises. C’est finalement en 2021 qu’elle peut profiter de cette occasion pour
sensibiliser les élèves, « citoyens
de demain. » Pourtant, ce n’est pas forcément la période la plus
facile pour mettre en place une réduction des déchets. « La crise sanitaire provoque de fait une augmentation du nombre
de déchets, des déchets que l’on ne peut éviter. Les pesées seront donc un peu
biaisées. Il y a cependant des leviers sur lesquels on peut agir, comme
utiliser des tubes de colle rechargeables au lieu de les jeter… »,
souligne Laurence Gilbert. Et la directrice d’ajouter : « Avant la crise, on observait le retour
d’usages plus responsables comme l’utilisation de mouchoirs en tissus. Avec
l’arrivée de la covid, autant dire que toutes ces pratiques ont connu un coup
de frein. »
Article du 22 février 2021 I Catégorie : Vie de la cité