Le musée Jules-Desbois de Parçay-les-Pins, commune déléguée de Noyant-Villages, fait actuellement restaurer 9 œuvres sculptées par deux expertes en restauration d'art.
Si les musées sont clos depuis déjà de longs mois, l’activité
en leur sein n’en reste pas moins bouillonnante. En effet dans un précédent article nous vous parlions d’ateliers à emporter et en visio proposés par les
médiatrices des musées de la DAMM (Direction associée des musées municipaux),
mais les restaurateurs d’art sont aussi l’œuvre. Le musée Jules-Desbois de Parçay-les-Pins
(Noyant-Villages), qui présente une centaine d’œuvres de l’artiste sculpteur éponyme
procède en effet à la rénovation de plusieurs pièces de sa collection. À l’image
du Musée Joseph-Denais de Beaufort-en-Anjou, également membre de la DAMM, qui
avait envoyé une sculpture, « La Vierge à l’enfant », en rénovation
durant le confinement en novembre dernier (relire notre article). À Parçay-les-pins,
ce sont 9 sculptures de petite taille qui devraient retrouver de leur lustre.
Parmi elles, on note des bustes, des portraits, des œuvres liées à la
mythologie… Cette tâche a été confiée à deux restauratrices spécialisées dans
les œuvres sculptées : Marie Gouret, une Angevine, et
Valérie Thuleau, Tourangelle. Après être passées dans leurs mains expertes et
avoir retrouvé tout leur éclat, ces œuvres pourront retourner parmi les
collections du musée.
À propos de Jules
Desbois, ami et collaborateur d'Auguste Rodin
Né en 1851, Jules Desbois est le fils unique des aubergistes
du village. Son don pour le dessin le mène à entrer en apprentissage dans
différents ateliers et à suivre des cours à l’École des beaux-arts d’Angers
puis de Paris. Homme de son temps, Jules Desbois s’inscrit pleinement dans les
recherches et mouvements artistiques de son époque et excelle aussi bien dans
les arts décoratifs que dans la sculpture monumentale. Il axe son travail
autour de 3 thèmes récurrents : le mouvement, le corps féminin et le réalisme. Artiste
connu et reconnu dès les années 1890, il reçoit de nombreuses commandes de l’État
qui lui achète également plusieurs œuvres dont Léda et le Cygne, Le Rocher de
Sisyphe, la Misère… Jules Desbois est également connu pour son amitié et sa
collaboration avec Auguste Rodin qu’il rencontre sur le chantier du Trocadéro
et dont il intègre l’atelier en tant que praticien en 1884. À la fin de sa vie,
et après une carrière bien remplie, Jules Desbois est contraint physiquement
d’abandonner la sculpture pour le pastel. Il décède dans son atelier d’Auteuil
en 1935.
Article du 07 février 2021 I Catégorie : Culture