Il y a tout juste 3 ans, le 17 janvier 2018, le 1er ministre Edouard Philippe annonçait l’abandon définitif du projet d’aéroport de Notre-Dame des landes (NDDL) : « Cette décision est logique, au regard de l’impasse dans laquelle se trouve ce projet. 50 ans d’hésitation n’ont jamais fait une évidence. Cette décision est sans ambiguïté, les terres retrouveront leur vocation agricole, elles ne seront pas conservées (par l’Etat) ». Pour le groupe Ecologiste et Citoyen au Conseil régional des Pays de la Loire, ce 3ème anniversaire est l’occasion de rappeler que cette décision d’abandon fait toujours plus sens et qu’elle devrait inspirer une autre manière d’aménager et ménager nos territoires.
Pour Franck Nicolon, co-président du groupe Écologiste et Citoyen : « La préservation des terres agricoles face à l’artificialisation, la préservation de la ressource en eau et de la biodiversité, en sauvant le bocage humide, particulièrement important dans un contexte de réchauffement climatique, étaient au cœur des débats concernant le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes. La volonté de préserver les terres agricoles est désormais très largement partagée et affichée politiquement via les démarches Zéro artificialisation nette, comme dans le projet de schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires – le SRADDET – des Pays de la Loire. Avec la Covid-19, la prise de conscience concernant les enjeux d’autonomie, qu’elle soit alimentaire ou d’accès à l’eau potable, a été forte. Malheureusement de nombreux projets contestés, comme au Carnet (44), à Montbert (44-projet Amazon) ou à Béner (72-projet Ikéa-Leclerc) vont à l’encontre de ces enjeux. Ce 3ème anniversaire est l’occasion de redemander l’arrêt de ces projets inutiles et destructeurs dans notre région, la 3ème la plus artificialisée de France. »
Lucie Etonno, co-présidente du groupe Écologiste et Citoyen ajoute : « Au seul regard des Accords de Paris sur le climat dont on vient de célébrer les 5 ans, la décision d’abandon était pertinente. Et, elle le reste alors que la justice est invitée à condamner l’Etat pour son « inaction climatique » et pour modifier considérablement la trajectoire visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cette décision d’abandon nous offre aujourd’hui aussi la latitude pour réorienter notre modèle de développement à travers des projets intégrant la démarche bas carbone et contribuant à la résilience de nos territoires. Par ailleurs, la crise sanitaire a pointé du doigt la fragilité de la filière aéronautique et du transport aérien. On dit souvent qu’une crise est un révélateur ou accélérateur de tendances déjà présentes. Il est urgent d’accompagner ce secteur dans sa transition écologique pour sauver les emplois en maintenant les compétences et les outils industriels en place ».
Article du 19 janvier 2021 I Catégorie : Politique