Guy Bertin a officiellement annoncé sa candidature ce vendredi 24 juillet aux élections législatives partielles pour le secteur Saumur-Nord. Il évoque son attachement aux territoires ruraux et sa volonté de se positionner dans une minorité constructive qui travaille de concert avec les autres élus au-delà des lignes politiques.
Même si les bruits couraient depuis quelques jours, rien
n’était définitif. Ce vendredi 24 juillet, Guy Bertin, maire de Neuillé,
conseiller départemental élu de la majorité et vice-président à
l’agglomération, a annoncé officiellement sa candidature à l’élection
législative partielle pour la troisième circonscription de Maine-et-Loire. Une
expérience « nouvelle pour moi et
pour la population. » De par ses multiples mandats, Guy Bertin est
aujourd’hui bien connu des habitants du grand-Saumurois : « Cela fait 20 ans que je suis engagé
dans la vie politique, c’est mon 4e mandat à Neuillé. À l’époque, je
ne vivais dans la commune que depuis deux ans lorsque l’on m’a sollicité et
poussé à me présenter. Ce n’était pas forcément facile avec mon accent »,
explique avec des intonations du sud celui qui est originaire des
Pyrénées. L’homme de 52 ans estime avoir
acquis aujourd’hui une assez grande maturité politique pour se lancer dans un
mandat à l’échelle nationale et pour « porter
mes valeurs dans un engagement plus important et apporter ma contribution à
notre pays. »
Remettre les territoires au cœur des décisions
Selon lui, l’une de ces grandes qualités est sa connaissance
des territoires ruraux qu’il « défend depuis des années à différents
niveaux. » Ces territoires sont pour Guy Bertin des « espaces
d’avenir ». « Cette expérience
du terrain me semble indispensable pour changer d’une vision parisienne et
jacobine qui domine au gouvernement. » L’une des missions qui lui tiennent
à cœur est de contribuer à décentraliser les prises de décisions
gouvernementales : « On ne peut
continuer à faire appliquer des choses de manière égale sur tous les
territoires. Chacun a des problématiques différentes en fonction qu’ils soient ruraux, urbains… » Il reproche également une politique de
l’immédiateté et une « perte de la
notion du moyen et long terme. On a des politiques qui réagissent à des
événements et qui font la politique en fonction de ceux-ci sans avoir une
vision à 10 ou 15 ans. Il faut mener une politique au-delà de la temporalité
d’un mandat. » Il prend l’exemple de dossiers importants comme
l’environnement, le numérique ou encore la santé.
Des valeurs à porter
Il se dit attaché à plusieurs valeurs qui le caractérisent
selon lui et qu’il compte bien faire valoir. En commençant par
l’humanisme : « Je crois en
l’humain en ses capacités d’adaptation et à sa volonté de s’améliorer. » Il
poursuit avec la valeur du travail, essentielle pour lui : « A mon sens chaque réussite est le
seul fruit d’un travail fourni.» Vient ensuite la liberté
d’entreprendre qui est « fondamentale,
il faut laisser à chacun l’occasion de s’investir et d’entreprendre. » La
citoyenneté fait aussi partie de ses valeurs : « On se doit de pouvoir remettre dans notre société des règles de
vivre ensemble de manière plus appuyée. Sinon, on créera de la division et de
la confrontation. Il convient de redonner du sens à cette notion. » Enfin,
il termine avec « l’autorité », « On
voit émerger depuis quelque temps des critiques quant au laxisme de notre
fonctionnement juridique et judiciaire. Nous ne sommes pas assez performants
pour répondre à quelque délit que ce soit. On laisse un sentiment d’impunité si
on ne fait rien. Il faut réagir et intervenir dès le début en ciblant notamment
les primodélinquants pour les remettre dans la bonne voie et endiguer le
problème avant que les personnes rentrent dans un mauvais engrenage. »
"Je n'ai jamais été encarté"
Toutes ces valeurs le conduisent selon ses dires vers une
position de centre droit qu’il assume. « Tout
le monde connait ma position, toutefois, je n’ai jamais été encarté et je ne
souhaite pas l’être. Je pourrais recevoir le soutien de partis, mais je ne suis
pas du genre à prendre une carte pour m’assurer un soutien. » Il
confie également qu’il ne fera aucune alliance avec des partis d’extrême comme
le RN qu’il combat fermement depuis toujours ou avec des partis politiciens. « Je ne pourrais pas accepter une
situation comme le vivent actuellement les Républicains. Il y a trois
représentants sur le territoire et le parti choisit quelqu’un qui vit à Paris.
Je ne comprends pas ce principe (relire notre article). » Il dit réfléchir
à se rapprocher de mouvements lui laissant plus de liberté et qui n'est pas uniquement là pour "faire valoir et exister une personnalité". Il cite Agir
ensemble, l’UDI et Territoire et libertés. Il avoue également avoir une
préférence sans donner plus de précisions : « Des discussions et échanges sont actuellement en cours et rien
n’est acté. » Il explique enfin vouloir se positionner dans une
minorité constructive et se dit prêt à « travailler
en commun sur des projets qui font avancer le pays. Je ne souhaite pas être une
opposition qui bloque et qui s’enferme. Il me semble que l’on peut
travailler tous ensemble au-delà des lignes politiques, on doit avancer dans un
but commun, loin des désirs personnels. » Enfin, concernant la
suppléance il indique avoir déjà des pistes très avancées sans pour autant
dévoiler de nom : « Ce sera
très certainement une femme, qui représentera la partie nord de la
circonscription pour plus de représentativité. »
Article du 24 juillet 2020 I Catégorie : Politique