Il y a quelques années, Yves Cornet nous dévoilait sa collection de 2500 cartes postales datant principalement d’avant les années 30, que nous avons décidé de vous rediffuser durant cette période estivale.
Les cartes postales, qu’il a classées par thèmes, retracent l’histoire de Saumur «Chaque carte postale est un véritable document historique », explique Yves Cornet. « Elle n'a cependant d'intérêt que si elle est montrée. Derrière chacune se cache une histoire à raconter. Des petites histoires qui font la grande ». Yves Cornet a récupéré de nombreuses cartes postales qui illustrent la Seconde Guerre Mondiale à Saumur, montrant les destructions faites dans la ville au début et à la fin de la guerre. Les ponts ont été fortement touchés (les ponts de la Loire ou ceux du Thouet). « Les premiers bombardements ont lieu dans la nuit du 8 au 9 juin 1940 et quelques bâtiments du nord de la ville sont détruits. La première destruction des ponts date du 19 juin 1940. (Pont des Sept Voies, pont Cessart…Montsoreau…Gennes). Elle a pour but d’empêcher, ou du moins, de ralentir la progression des Allemands vers le sud. »
C’est en 1940 que le pont des Sept Voies fut le premier coupé. Le pont Cessart est l’un des premiers ponts à avoir été bombardé. La population a dû trouver des alternatives pour traverser l’eau : des barques, des passerelles ... Sur la première photo ci-dessous, nous pouvons voir le pont des Sept Voies (aujourd’hui le pont des Cadets) avec une passerelle pour faciliter la traversée. Ce pont a été encore plus touché en 1944. Puis sur la seconde photo ci-dessous nous pouvons voir le pont Cessart bombardé au début de la guerre.
La reconstruction ne se faisait pas rapidement à cause des intempéries comme la gelée de la Loire durant l’hiver 1941.
Le pont Fouchard, le pont de Saint-Hilaire Saint-Florent, ainsi que le pont du chemin de fer sont eux aussi, à leur tour, touchés par les bombardements.
La première photo ci-dessous illustre le pont Fouchard, et la seconde illustre le pont du chemin de fer.
Les ponts ne sont pas les seuls à être sévèrement touché. Les bâtiments sont eux aussi bombardés et détruits. « Les premiers bâtiments atteints par les bombardements sont les établissements Tézier dans la nuit du 8 au 9 juin », explique Yves Cornet.
« Beaucoup de bâtiments sont atteints. Surtout les Ardilliers, dont, on le voit sur les photos, il ne reste que quelques murs. » C’est le commandant allemand qui a pris la décision de bombarder une grande partie de la ville à partir des Ardilliers jusqu’à l’extrémité ouest des quais de Loire.
C’est en aout 1944 que des gros bombardements arrivent. Ce sont les quartiers nord de la ville ainsi que l’île d’Offard qui vont être touché. La proximité de la gare est une raison pour laquelle cette zone va être détruite, cela permet de ralentir les allemands.
Sur la première photo ci-dessous nous pouvons voir la gare, puis sur la seconde c’est le début de la route de Rouen avec la pharmacie et le Café de la Gare.
Article du 02 aout 2020 I Catégorie : Vie de la cité