Jean François De Brugière : "Avec les Gilets jaunes et les casseurs gauchistes qui les accompagnent, on entend parler de répression gouvernementale et il est sûr qu’il y en a. Et même, inadmissible par sa violence. 10 morts et 10 blessés graves, parmi les GJ . Le bilan est éloquent et cela compte. Pourtant le 26 mars, est une autre date anniversaire… celui de l’an 1962 : A Alger le 26 mars 1962 un crime absolu de l'état envers la population française d'Alger."
"Rappel historique sur le 26 mars.
La Guerre d’Algérie continue mais sans le FLN militaire (Front de Libération National)... Qui a été anéanti par l’Armée française. Ce qui subsiste des bandes FLN ,abandonnent le combat et plus aucun renfort FLN ne rentre par la Tunisie. ou le Maroc. Le FLN militaire est anéanti.
la guerre est donc dans sa phase terminale avec le FLN. Et la France pourra entamer des dialogues sur l’avenir de l’Algérie. Tous les indices sont au vert pour la France. Pourtant...de terribles nuages s’amoncellent au dessus de l’Algérie.
Depuis le 19 mars 62, et les pseudo accords mal signés par le FLN la population d’Algérie est en état d hyper tension. Elle a compris que le gouvernement allait les abandonner et avait choisi de s’accoupler avec le FLN résiduel, (notamment les « politiques « actuellement en prison) pour organiser l’indépendance au seul profit du FLN. Sur place à Alger, dans ce contexte , des accrochages sont quotidiens avec la Police. Mais l’Armée française continue à ne pas vouloir cette entente contre nature envers les Européens et contre nos Harkis fidèles à la France.
Bab El Oued ( quartier populaire d’Alger, qui votait communiste avant la guerre,) est en état d’insurrection . Le gouvernement en décide le blocus. Plus rien n’y entre, même la pharmacie ou l’alimentation. La population de Bab El Oued est en danger
Les Algerois décident alors d’aller aider les malheureux de Bab El Oued. Le 26 mars, un cortège pacifique, avec des paniers de victuailles et des drapeaux, se rend à Bab el oued. Bien sûr le quartier est ceinturé par les forces de l’ordre, mais on verra bien ...
le Gouvernement à Paris, décide d’en profiter pour séparer une fois pour toutes, l’Armée française des civils algérois. Un piège diabolique est alors monté. Bab El Oued étant ceinturé par les Forces de l’ordre, ordre est donné de laisser la foule de civils avancer et dépasser les barrages. Mais, une fois dans la nasse, on ferme le dispositif. C’est ainsi que les civils avancent au-delà des militaires et une fois proches de Bab El Oued, c’est le feu qui attend la foule. A Paris, on a décidé - Sans sommation, un tir à bout portant avec armes de guerre, IL durera 12 Minutes. Au bilan, 100 morts et plus de 100 blessés graves . Mais surtout : une foule de civils désarmés et désemparés, pris sous un feu d’armes de guerre, durant 12 minutes. Peut on se rendre compte du carnage. Certains blessés, gisant à terre, seront même achevés d’une balle dans la tête. Par la Gendarmerie mobile française.
Et ce n’est pas fini, car les militaires poursuivent les vivants jusque dans les escaliers d’immeubles (source G Conesa, reporter en chef pour Paris Match)
Le lendemain, il sera interdit aux familles de récupérer les corps, encore moins de procéder à des inhumations et encore moins de dire des messes leurs morts. (source Nicole Ferrandis dont une sœur fut assassinée par des tirs français, et une autre amputée)
Le piège imaginé à Paris. a terriblement bien fonctionné. Les Algérois et l’ensemble des européens d’Algérie, savent que l’Armée est passée « de l’autre côté » obéissant à Paris. Les responsables militaires de cette infâme tuerie, seront décorés par le pouvoir , mais avant, la république leur a donné un autre nom..
Comme quoi, il y a toujours pire et le Gouvernement des Debré, Messmer et d’autres, a probablement inventé le pire crime contre l’humanité qui se puisse imaginer contre une population nationale (mis à part les camps allemands ). C’était le 26 mars 1962, souvenez vous."
Article du 27 mars 2019 I Catégorie : Vie de la cité