La question est simple et devra être tranchée par un « oui » ou par un « non » lors d'une consultation citoyenne, le dimanche 9 décembre 2018. Voulez-vous un regroupement avec d'autres communes ? Voici la question que la nouvelle municipalité élue pose aux citoyens pour savoir si elle doit nouer des liens avec ses voisins, à échéance 2020.
En début d'année 2018, les démissions se sont enchaînées au conseil municipal de Varrains. Après un décès, cinq autres élus ont quitté l'instance municipale, soit parce qu'ils ont quitté la commune, soit parce qu'ils ne s'y retrouvaient pas, notamment sur le sujet d'une éventuelle fusion avec les communes de Brézé, Chacé et Saint-Cyr-en-Bourg, qui deviendront au mois de janvier prochain Bellevigne-les-Châteaux (relire notre article). Les démissionnaires arguaient du fait que ce point n'était pas assez abordé en conseil municipal, pas plus que le lancement d'une réflexion sur un rapprochement plutôt avec la Ville de Saumur. Passé sous la barre des 10 élus, la loi préconisait que la commune, sur décision du sous-préfet de Saumur, Jean-Yves Hazoumé, soit mise sous tutelle de l'état... ou encore que ce dernier impose de nouvelles élections. Ce fut élection.
Le thème de la campagne
Même si le sujet n'a pas été défini comme tel, c'est la fusion de commune qui aura été le moteur de l'élection du 15 mars dernier. Le nouveau maire, Pierre-Yves Delamare, avait fait une promesse, celle de consulter les citoyens. Avant de voter le dimanche 9 décembre prochain, les citoyens sont invités à venir en débattre le vendredi 30 novembre et le mercredi 5 décembre 2018. En préambule, Pierre-Yves Delamare explique le mode de fonctionnement : « On ne pouvait pas créer une question où il y est trois réponses possibles : rester seul, se rapprocher de Saumur ou de Bellevigne-les-Châteaux. Il fallait une réponse « oui » ou « non ». Le « non » ne laissera pas de porte ouverte. Le « oui » permettra de mieux analyser les avantages et inconvénients d'un rapprochement avec l'une ou l'autre des deux collectivités, pour faire un choix après les élections municipales de 2020 ». Pierre-Yves Delamare a déjà sa petite idée en tête sur le contenu des débats des réunions publiques : « Il est indéniable qu'un rapprochement permettrait d'avoir plus de moyens que de rester seuls. Par contre, avec Saumur, nous serions noyés dans la masse. Il y avait déjà eu une tentative en 1978, mais elle n'avait pas abouti. Si nous rejoignions Bellevigne-les-Châteaux, le risque est que toutes les décisions soient centrées sur Chacé. Il reste tout de même que nous avons un lien social fort avec Chacé, notamment par les associations qui regroupent les habitants des deux communes ».
Reste à savoir si les habitants se déplaceront à la fois pour les réunions et le vote...
Article du 19 novembre 2018 I Catégorie : Politique