L'économie repart... Chouette... Les entreprises annoncent qu'elles veulent embaucher 140 000 personnes dans la région des Pays de la Loire, selon une étude de Pôle Emploi, la préfecture, la direction régionale des entreprises et du travail, Insee... C'est la bonne nouvelle et le chômage va baisser... Mais la machine est grippée, personne ne veut plus faire certains métiers...
C'est qui qui veut être embauché par mon plombier qui ne peut pas faire mon chantier avant septembre ? Si vous aimez les tuyaux, envoyez un message au Kiosque, on lui transmettra, il sera content comme tout. Et moi aussi... C'est qui qui veut être cuisinier chez mon copain restaurateur qui est désormais obligé de fermer deux jours par semaine parce qu'il ne trouve personne ? Envoyez un message au Kiosque, on transmettra et je pourrai aller manger chez lui le dimanche. C'est qui qui veut bien être routier ? Parce que là, mon pote transporteur a dû reprendre le volant et n'a pas pu venir dîner la semaine dernière....
Pas des postes pour tout le monde...
C'est qui qui veut faire de la communication événementielle ? Là, il y a du monde, on a même créé des écoles à la demande des étudiants, mais pas à celle du marché du travail... C'est qui qui veut être président de la République ?... Ah ! Bah là, il y a pléthore aussi. Ils étaient même 11 pour le dernier jury l'année dernière... Nous, électeurs, avons été sélectifs. On a même préféré prendre un petit jeune qui semblait être arrivé là par hasard. Et comme au fond, tous, nous savons qu'il faut faire des réformes (sauf sur les domaines qui concernent nos propres intérêts), nous lui avons donné une large majorité au parlement... Ce qui est rassurant c'est que les dix candidats recalés ont été recasés. Ils ont trouvé un emploi précaire comme député ou comme permanent d'un parti politique financé par nos impôts pour la démocratie. Certains étaient déjà en retraite, mais aucun des actifs n'a pris un CDI...
Fin du CDI ?
Nos politiques ne font pourtant pas partie de la dernière génération au travail, la génération Y (née entre 1980 et 1995). On la qualifie d'individualiste et d'instable. Comme pour les hommes politiques pour qui la précarité n'est pas angoissante. Pour une très grande partie, ils s'en foutent du CDI. Ces jeunes actifs regardent, d'ailleurs, ébahis, l'infime partie de la population faire du bruit pour préserver les statuts de salariés protégés. Le CDI ? Ils semblent en avoir fait leur deuil. Et comme, ils sont aussi intelligents que les autres générations, ils savent surfer sur les aides proposées par notre système salvateur. Quand ils ont un emploi, ils n'hésitent ne pas demander une rupture conventionnelle pour profiter de l'assurance chômage, afin de refaire leur maison, partir en voyage ou tenter une aventure d'auto-entrepreneur... Ils ont, au fond, inventé, à leurs sauces, le revenu universel qui leur permet de se réaliser individuellement. Le plus dur, c'est le démarrage et de réussir à charger leurs droits pour faire ce qu'ils souhaitent... Peut-être ont-ils ont raison. Du boulot, il y en a... Mais ils ne sont pas tous considérés comme intéressants... Alors, comment faire face aux besoins de main-d’œuvre ? Augmenter les salaires ? Encore faut-il que le marché le permette. Couper les aides sociales ? Hum.. Un pépin de vie peut arriver à tout le monde. Faire appel à l'immigration ? Réformer l'éducation ? Oui, mais une récente étude d'un Think Tank américain Dell, indiquait que 60% des métiers de 2030 n'existaient pas encore...
Michel Choupauvert
Article du 02 juin 2018 I Catégorie : Vie de la cité