Hormis le Sancerrois qui avec un prix de 220 000 euros l'hectare est hors catégorie en Val de Loire, c'est le Saumur Champigny qui enregistre le prix le plus élevé à 63 000 euros l'hectare, suivi de près par le Saint Nicolas de Bourgueil à 54 000 €. C'est le Muscadet qui ferme la marche avec 10 000 €, selon les chiffres enregistrés par la SAFER
De quoi dépend la valeur d'une terre d'appellation Contrôlée ? Son prix suit invariablement le cours de vente de son appellation, mais pas seulement. Les transactions de petites parcelles entre vignerons qui souhaitent s'agrandir dans les appellations dynamiques augmentent les prix. Dans ce contexte, les AOC Saumur Champigny et Saint-Nicolas de Bourgueil ont augmenté de respectivement 5% depuis 2017 et de 4% depuis 2019. Chinon part de plus loin, mais progresse de 17% pour atteindre 27 000 € l'hectare. Le Vouvray progresse de 13% à 26 000 €. Les appellations qui attirent le moins sont celles du Muscadet. Après une campagne d'arrachage il y a 10 ans, le territoire du Muscadet avait attiré de nouveau, mais les transactions chutent à nouveau et ont baissé de 17% en 2020. L'hectare de Muscadet Sèvre ne vaut plus que 10 000 € contre 23 000/ha en 1991.
Autres moyennes de transaction constatées :
- AOC Saumur : 22 000 €/HA
- Anjou et Anjou Village : 17 000 €/HA (13 000 €/HA en 2016)
- Coteaux du Layon : 20 000 €/HA (16 000 €/HA)
- Touraine (37) : 8 000 €/HA
- Touraine (41) : 11 000 €/HA
- Coteaux du Vendomois : 6 000 €/HA
- Montlouis sur Loire : 12 000 €/HA
- Gros Plan : 6 000 €/HA
(Sources ; SAFER et Vignerons du Val de Loire)
A comparer avec les 80 000 à 1 200 000 euros l'hectare de terrain à bâtir dans le coin... ça fait longtemps que les vitis sacrifient l'outil de travail de leurs successeurs.
Voilà une inflation, fortement liée à l'arrivée des nouveaux investisseurs qui ont besoin de défiscaliser et font monter les enchères. Je ne sais pas si l'appellation va y gagner. Du coup, c'est l'Etat qui se frotte les mains car bonjour les droits de succession !