En 2020, l'institut français du cheval et de l'équitation (IFCE) et l'institut français de la vigne et du vin (IFV) ont réalisé un état des lieux de la pratique d'entretien des sols avec la traction équine (TE) en viticulture. Une vaste enquête conduite à l'échelle nationale, notamment en Saumurois.
L'étude Équivigne vise une meilleure identification des viticulteurs qui mobilisent le travail du
cheval sur leur domaine ainsi que la compréhension de leurs principales
attentes vis-à-vis de cette pratique.
Le partenariat entre ces deux instituts se poursuit par la construction d'un
projet participatif de recherche et développement qui pourrait favoriser
l'accès à cette pratique agroécologique à un plus grand nombre. Les enjeux
actuels en viticulture sont la limitation des produits phytosanitaires,
notamment par l'abandon du désherbage chimique systématique, la préservation
des sols par une diminution des passages avec engins agricoles, la diminution
des énergies fossiles et la recherche de qualité et de valorisation des
produits. D'où l'intérêt de la traction équine. Malgré un déclin des cheptels
d'équidés de trait depuis 2003 toutes races confondues, on observe depuis les
années 2000, une nouvelle dynamique concernant l'emploi de la traction équine
en France pour différents travaux agricoles suite à diverses motivations
(environnementales, qualité et image des produits, conservation des races). Les
résultats de l'enquête ont été publié durant l'été 2021. En voici les
principales conclusions.
Une technique
pratique mais chronophage et onéreuse
L'étude Équivigne s'est déroulée en deux phases. La phase
quantitative a pour but d'identifier les domaines viticoles
français mobilisant la traction équine pour l'entretien des sols et la phase qualitative permet
d'identifier les problématiques et attentes des viticulteurs vis-à-vis de cette
pratique. L'étude indique que la traction équine permet une préservation des
ceps, même les plus âgés et une réhabilitation des parcelles abandonnées jugées
trop difficiles. Elle souligne également : « la traction équine permet de préserver l'écosystème “sol”.
D'autres viticulteurs déclarent qu'elle permet de redonner vie à des vieilles
parcelles, et que le travail est plus précis. »L'écologie des
sols est la motivation principale des viticulteurs mobilisateurs de la traction
équine. La gestion des problèmes d'ordre technique et la passion pour le cheval
sont également des motivations importantes. Les facteurs les ayant incités à
mettre en place la traction équine sont : une aide extérieure, un intérêt
environnemental et agronomique ou encore un contexte d'appellation ou de certification. A noter que 91 % des viticulteurs interrogés prévoient de
continuer à mobiliser la traction équine dans les années à venir. « Même si les viticulteurs
mobilisateurs de la traction équine semblent globalement satisfaits, 9% des
répondants ne remobiliseront pas le travail du cheval dans leurs parcelles. Les
raisons évoquées sont diverses : Coût élevé ; Choix de ne plus travailler
les terres mécaniquement (remplacement par engrais verts) ; Disponibilité du
prestataire ou problèmes
d'entente avec ce dernier ; Expertise nécessaire ; Manque de temps »,
indique l'enquête de l'IFCE.
Identification et la caractérisation des parcelles et des itinéraires
techniques
"Nous démarrons un projet intitulé Caract-Equivigne qui fait suite à l'étude Equivigne. Ce
projet est porté par l'Institut français de la vigne et du vin (IFV) et
l'Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE). Il vise
l'identification et la caractérisation des parcelles et des itinéraires
techniques intégrant l'entretien des sols par traction équine. Pour
cela, pendant deux campagnes culturales (2021-2022 et 2022-2023), des
données d'ordre technique, agronomique, environnemental et économique
seront collectées et le confort de travail du cheval et du meneur
pendant les opérations d'entretien du sol sera évalué. Nous allons réaliser les mesures au sein de 16 domaines viticoles répartis sur l'ensemble du territoire. Nous
finalisons le recrutement des domaines actuellement. Notre objectif
est d'acquérir des premières références concernant cette pratique afin
d'accompagner les viticulteurs qui souhaiteraient se lancer à l'échelle
nationale", détaille Clémence Bénézet, ingénieur de recherche Traction équine au Pôle Développement Innovation Recherche de l'IFCE.
Infos pratiques : Pour aller plus loin rendez-vous sur
Et on réinvente, dans certaines contrées on utilisait les boeufs aussi, bon si vous voulez inventer l'eau tiède je vous donnerez un coup de main, un indice commencez à réinventer l'eau chaude
Bonsoir, Enfin pour cette évidence, et j’espère aussi pour l’exploitation forestière, en évitant de créer des ornières qui me rappellent les restes de la guerre de 14/18 dans l’Est de la France où j’ai séjourné quelques années. Et que députes et gouvernement se remuent pour intégrer les surcoûts dans la PAC et des aides du FEOGA !