Le commandant De Souza, de la brigade de police de Saumur, a mené ce vendredi 29 janvier une opération de sensibilisation aux dangers des drogues auprès des troisièmes du collège Yolande d'Anjou de Saumur.
La consommation de drogues chez les jeunes est un réel
problème sociétal et celle-ci commence parfois très tôt. C'est pour
sensibiliser et informer sur les impacts de cette consommation qu'une
présentation était réalisée ce vendredi 29 janvier par le commandant de police
de Saumur Emmanuel De Souza auprès des troisièmes du collège Yolande d'Anjou. Les
deux classes, soit une petite soixantaine d'élèves, ont pu profiter de cet
échange. « Nous réalisons
régulièrement des sensibilisations comme celle-ci sur les addictions, que ce
soit sur les drogues ou les écrans. Nous trouvions important que cette parole
vienne directement d'un policier, le message ne passe généralement pas de la
même façon et il peut apporter des exemples et des éléments de sa propre
expérience », indique la directrice de l'établissement Isabelle
Reboisson.
Prise de conscience
Elle ajoute que « ces
opérations auprès des jeunes de cette tranche d'âge sont importantes. Ils n'ont
pas toujours conscience que cela est un délit, par ailleurs, en tant que mineur
ils ont un sentiment d'impunité. » Le commandant De Souza complète :
« Statistiquement, une bonne partie
de ces jeunes qui ont une petite quinzaine d'années a déjà expérimenté un
produit stupéfiant, une drogue. Certains de ces produits, alcool, tabac et
cannabis notamment, sont banalisés. Nous tendons à ce que cela ne le soit pas. C'est
dans ce sens qu'a été créée l'amende forfaitaire délictuelle de 200 euros pour
les consommateurs de cannabis. C'est un pas important puisque l'on passe d'un
simple rappel à l'ordre auparavant à une amende pour délit. Généralement dès
que l'on touche au porte-monnaie, cela fait réagir. »
Des effets néfastes
Les collégiens ont donc eu le droit à un exposé des
différents risques liés à la consommation de produits stupéfiants et d'autres drogues
tolérées comme l'alcool et le tabac. Des produits qui mènent à une dépendance désastreuse.
« Lorsque l'on devient consommateur
régulier, et cela vient très vite, toute la vie tourne autour du produit
stupéfiant. Les dépendances ne se voient pas toujours physiquement, mais elles
peuvent être psychiquement importantes : malaise, mal-être, angoisses,
dépression et même schizophrénie pour les gros consommateurs de cannabis »,
explique le commandant aux collégiens. Il revient également sur les effets que peuvent
commettre la tabac et l'alcool. « Car
oui, le tabac est aussi une drogue et il fait chaque année en France 78 000
morts prématurés. On dit souvent, une cigarette fumée c'est 7 minutes de vie en
moins », ajoute-t-il. Quant aux dangers de l'alcool, le policier s'appuie
sur des faits en dévoilant des accidents de la route, notamment à Saumur, même
pour leur montrer que le danger n'est pas toujours ailleurs.
L'aspect invisible,
mais inquiétant, des drogues
Cette séance de rappel est aussi l'occasion de souligner ce
que sont réellement les drogues. « Lorsque
l'on prend de la drogue, il y a généralement un effet recherché. Ce qu'il faut
savoir c'est qu'il y a aussi des effets néfastes qui arrivent ensuite et qui
sont bien pires. Avec le temps les effets recherchés vont s'estomper et être
moins présents, alors on reprend de la drogue, on en prend plus encore et on
entre dans un cercle vicieux », précise le commandant De Souza. D'autant
que les drogues ont évolué ces dernières années pour devenir plus addictives en
devenant au passage plus dangereuses. « Lorsque
l'on regarde la composition des cigarettes, il y a de quoi s'inquiéter. On y
trouve par exemple de l'arsenic, ou encore de l'ammoniac qui augmente et
accélère la dépendance à la nicotine. Le cannabis a lui aussi beaucoup évolué
avec des taux de THC (la molécule addictive) qui sont passés de 10% en 2010 à
27% en 2018. » Et de rappeler que consommer de la drogue c'est finalement
de manière indirecte financer les organisations mafieuses, terroristes, l'économie
souterraine, la vente d'armes…
Devant le commandant de Souza, des collégiens très à l'écoute. Pour J. "ce fut très instructif. On apprend des choses qu'on de connaissait pas sur les drogues. Et je ne pensais pas que la cigarette ou l'alcool étaient aussi des drogues."
Bravo pour cette initiative, plus qu'indispensable auprès de nos jeunes, en particulier à Saumur, véritable plaque tournante ; comment la multiplier/pérenniser ? En tant que bénévole parent d'élève, je ne connais aucune association habilitée à intervenir dans les écoles ; la Police a d'autres priorités sur le terrain ; je suis personnellement prêt à m'impliquer dès que possible. Pour info, j'ai déjà contacté l'Asso "Oui à la vie, non à la drogue", mais qui émane de l'Eglise de Scientologie / Dianétique, donc plus que douteuse...
Bonjour , En réponse à la question de Zara, l’Association Ligérienne en Addictologue (ALIA) située dans le quartier du Chemin Vert à Saumur à toutes les compétences et ressources pour proposer ce type de sensibilisations.
Cette sensibilisation devrait se faire pour tous les élèves de France si cela n'est déjà fait et bien avant la classe de troisième. Arsenic et ammoniac, entre autres, dans la cigarette c'est très grave mais à l'initiative de la gauche sous Hollande, il a été décidé de ne plus indiquer les différents composants sur les paquets. C'est d'autant plus criminel. Il faudrait tout réécrire sur les emballages de cigarettes.
Plus qu'urgent en effet. En réponse à Agouti, l'Alia ne fait pas de prévention à l'école, à ma connaissance ; et ne souhaite nullement l'assitacne de bénévoles, je leur ai demandé ! Qui en dehors de cette classe de Yolande a déjà vu des actions de prévention ?? Mon fils de 13 ans n'en a a encore jamais entendu parler hélas ; hors les loulous rôdent déjà sur leurs motos, aux abords du Thouet, en toute impunité. Que fait l'éducation nationale, la police, l'état ???