Investi depuis 2001 pour la sauvegarde des dernières girafes d'Afrique de l'Ouest dans leur milieu naturel, le Bioparc de Doué-la-Fontaine maintient son aide financière à l'ASGN (Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger) en versant plus de 52 000 euros en 2020. Exceptionnellement, une cagnotte participative a été lancée pour récolter 7 800 euros supplémentaires qui financeront la création d'une pépinière.
©P.Chabot
Récemment placée en état d'urgence par le gouvernement nigérien
suite aux dramatiques attaques terroristes qui ont coûté la vie à un groupe
d'humanitaires français et deux guides nigériens, la zone de Kouré, où vivent
les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest, est également en proie à plusieurs
épisodes de sécheresse qui anéantissent les plantations, augmentant les risques
d'insécurité alimentaire pour la population. Les girafes sont elles aussi
exposées à la réduction de leurs ressources alimentaires, avec le vieillissement
et la mortalité accrue des arbres. Face à cette situation très difficile pour
ses partenaires, et en témoignage de son attachement extrêmement fort pour le
peuple nigérien, le Bioparc de Doué-la-Fontaine a décidé de
lancer, dans le prolongement de ses actions au profit des communautés locales,
une cagnotte exceptionnelle, en plus de son soutien financier habituel
(52 200€ en 2020, 57 800€ en 2019, 45 450€ en 2018…). Cette cagnotte, dont
l'objectif est fixé à 7 800€, servira à créer une pépinière de 20 000 plants
d'acacia. Une fois plantés, ces arbres permettront de maintenir les girafes
dans leur habitat naturel en leur assurant des ressources
alimentaires en quantités suffisantes, et contribueront à lutter contre la
désertification. La vente des plants profitera rapidement aux villageois. L'intégralité des sommes collectées sera
reversée à l'ASGN.
Planter des arbres pour aider les hommes et les girafes
L'agriculture et l'élevage constituent les principales
activités économiques des villages de la région de Tillabéry. Les grandes
sécheresses des dernières années ont fortement impacté les productions
maraîchères de ces communes rurales, et accéléré le processus de
désertification. Les populations locales en subissent les conséquences directes, avec une baisse des rendements de leurs cultures. Les girafes qui vivent
dans cette zone sont elles aussi exposées à la réduction de leurs
ressources alimentaires avec le vieillissement et la mortalité accrue des
arbres. Pour aider les agriculteurs et préserver l'habitat des girafes,
l'Association pour la Sauvegarde des Girafes du Niger (ASGN) souhaite créer une
pépinière à Dantiandou où 20 000 plants d'Acacia Albida seront cultivés puis
plantés dans la « zone girafe ». La plantation de cette essence
d'arbres permettra de :
- maintenir les girafes dans leur habitat naturel en leur assurant
des ressources alimentaires en quantités suffisantes,
- créer des sources de revenus pour les populations,
- contribuer à la lutte contre la désertification en restaurant le
couvert végétal.
Les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest sauvées par un "zoo"
De nombreux parcs animaliers, à l'instar du Bioparc,
contribuent au maintien d'animaux dans leurs milieux naturels, en apportant un
soutien crucial aux ONG (Organisations Non Gouvernementales) sur le terrain. Ainsi en 2001, le Bioparc de
Doué-la-Fontaine est devenu le représentant européen et le principal soutien
financier de l'Association de Sauvegarde des Girafes du Niger. Moins de 80
girafes, le dernier troupeau sauvage d'Afrique de l'Ouest, subsistaient alors
sur le plateau de Kouré, au Sud de Niamey (Niger), menacées par l'extension des
terres agricoles. Considérées comme une nuisance par les agriculteurs dont
elles ravageaient les cultures, l'ASGN a entrepris d'instaurer une cohabitation
positive sur le territoire entre les girafes et les hommes : organisations
villageoises, micro-crédits permettant de développer les cultures maraîchères, élevage, petits commerces, réalisation de puits durables pour faciliter
le puisage, financement d'un centre de soins, plantations pour renforcer le
potentiel fourrager et empêcher la dispersion du bétail… ont permis d'améliorer
les conditions de vie des villageois, et de stopper le braconnage des girafes.
Infos pratiques : Il
est encore temps de contribuer en se rendant sur : https://www.helloasso.com/associations/bioparc-conservation/formulaires/2