L'ARS Pays de la Loire et ses partenaires ont considérablement intensifié le nombre de tests de la COVID-19 réalisés ces dernières semaines. En concertation avec l'ensemble des acteurs et en lien étroit avec les autorités préfectorales, elle fait aujourd'hui évoluer l'organisation mise en place dans un double objectif : tester plus rapidement les personnes « prioritaires » et poursuivre l'augmentation de la capacité de tests de la région. Le but de cette stratégie collective est de casser les chaines de contamination pour maîtriser l'épidémie.
L'intensification de la stratégie de dépistage de la
COVID-19 et la levée de la nécessité d'une prescription médicale préalable ont
permis d'accroître fortement le nombre de personnes se présentant dans les
laboratoires de biologie médicale pour se faire dépister, entrainant parfois
une saturation des capacités de dépistage. Pour fluidifier l'accès aux examens
de dépistage, une doctrine de priorisation a été mise en place pour les
patients demandant un test RT-PCR. Elle
vise à prioriser les situations les plus à risque de diffusion du virus et
nécessitant une prise en charge rapide afin de mettre en place dans les
meilleurs délais l'isolement des cas confirmés et la quarantaine des personnes
contacts à risque.
Ainsi, il est demandé aux laboratoires de biologie médicale
de donner la priorité aux situations suivantes : Personnes avec prescription
médicale, symptomatiques, contacts à risque, investigation dans le cadre d'un
cluster, professionnels de santé...). Pour ces personnes, l'objectif est de
réaliser l'examen sous 24 heures et de délivrer le résultat dans les 24 heures
suivantes.
Pour les autres personnes souhaitant bénéficier d'un examen, le délai de
dépistage et de remise du résultat dépend des capacités du laboratoire
contacté, une fois les personnes prioritaires traitées.
Augmentation des
capacités de dépistage
En Pays de la Loire, l'ARS décline cette nouvelle stratégie
en lien avec l'ensemble des acteurs (laboratoires, professionnels de santé
libéraux, établissements sanitaires et médicaux sociaux, collectivités
territoriales...) et en étroite collaboration avec les autorités préfectorales.
Notre objectif : poursuivre l'augmentation des capacités de dépistage tout en
permettant aux personnes prioritaires d'obtenir très rapidement un résultat de
test.
Pour atteindre cet objectif :
- Le test de dépistage de la COVID-19 est-il payant ? Le
test de dépistage la COVID-19 est pris en charge à 100% par l'Assurance Maladie
et les patients n'ont pas à avancer les frais. Le coût d'un test est de 54 €.
Renforcer et faciliter l'accès aux sites de prélèvement fixes pour les
personnes prioritaires (sites ou horaires dédiés ; priorisation dans l'analyse
des prélèvements).
- Mettre en place de nouveaux sites de prélèvement fixes en
mobilisant dans les territoires qui le nécessitent les centres hospitaliers, ou
les cabinets infirmiers libéraux pour compléter l'offre des laboratoires
privés.
- Recentrer toutes les actions de dépistage populationnel
(type « barnum » ou « bus de dépistage ») sur les zones de cluster, les
structures à risques et les territoires à très forte circulation virale. Sur
ces sites, des files dédiées seront prévues pour les personnes prioritaires.
- Rendre possible le prélèvement dans chaque département
pour les personnes dans l'incapacité de se déplacer sur un site de prélèvement
et pour les personnes résidant en établissement médico-social.
- Sécuriser la réalisation des tests des personnels des
établissements sanitaires et médico-sociaux au sein des structures, en formant
les personnels et avec l'appui des infirmières libérales si nécessaire.
Dépister largement
pour isoler le plus rapidement possible
L'enjeu des tests, au-delà de la bonne prise en charge des
personnes contaminées à la COVID-19, s'inscrit dans la stratégie « dépister -
tracer - isoler » qui vise à maîtriser la propagation de l'épidémie. Avec la
recherche des cas contacts effectuée par les médecins libéraux, par l'Assurance
Maladie (et par l'ARS pour les situations les plus complexes), on cherche à
casser le plus tôt possible les chaînes de contamination. Ainsi, s'il est
important que chaque personne se fasse tester si elle a des symptômes de la
COVID-19, si elle a été en contact avec une personne testée positive ou exposée
à une situation à risque, le respect de la période d'isolement est aussi
essentiel.
Pour les personnes dont le test est positif, la durée de la
période d'isolement est de 7 jours :
- Après la date du début des signes de la maladie si la
personne est symptomatique (sous réserve de la disparition des symptômes au
5ème jour).
- Après la date du prélèvement si la personne est asymptomatique.
Le respect de la période d'isolement dès l'attente des
résultats (pour les personnes symptomatiques ou contact à risque) et jusqu'au
terme de la quarantaine est un geste citoyen, qui peut être contraignant, mais
qui est indispensable pour limiter la propagation du virus et protéger les
personnes fragiles, principales victimes de la maladie de la COVID-19.
Combien de fois on a droit? Car on est obligé de faire plusieurs labo pour espérer d'avoir les résultats à temps et c'est loin par plaisir même si le test est gratuit, pour ceux qui sont à la CMU ou à l'AME il faudrait indemniser le déplacement aussi