La section saumuroise du Parti communiste communique sur la "rentrée sociale" et indique qu'ils se mobiliseront lors de la journée du 17 septembre, date à laquelle plusieurs syndicats ont répondu présents. Le communiqué.
"La rentrée sera difficile et il faut s'y préparer.... Ce
sont les termes employés par Monsieur Macron. Il n'a pas précisé « surtout pour
les classes populaires » mais les détenteurs de capitaux auront compris que
cette prédiction ne les concernait guère. Le problème de Monsieur Macron n'est
pas le pays, les travailleurs, l'avenir des jeunes, mais sa réélection dans 18
mois. Il échoit à Monsieur Castex nouveau premier Ministre, fortement
recommandé par Monsieur Sarkosy, de mener la politique du monarque à partir des
orientations de celui-ci et de son obsession à servir les intérêts du capital,
alors que les ordonnances dérogeant au droit commun prises au début du
confinement sont toujours en vigueur. Il s'agit d'arrimer la politique du côté
droit et d'empêcher un candidat de droite d'émerger d'ici l'élection
présidentielle.
Déjà le vieux refrain selon lequel « il n'y a pas d'argent
magique » est répété en boucle alors que des milliards ont été débloqués pour
venir en aide aux entreprises qui multiplient pourtant les plans de
licenciements collectifs. Des sommes considérables sont dépensées pour
l'armement nucléaire, ultra dangereux, et qui ne servira à rien sous peine
d'être anéantis avant de pouvoir riposter à une éventuelle attaque ennemie. Les
dépenses pour l'armement nucléaire dépassent annuellement les 1500 milliards
d'euros ! Cet argent serait pourtant bien utile pour l'hôpital, la santé,
l'école et le travail pour les jeunes avec la formation. Seule la mobilisation
populaire peut pousser la France à ratifier le traité sur le désarmement nucléaire
et exiger la réorientation des dépenses militaires vers les services publics. Ce
dont la France a besoin, c'est à la population dans sa diversité, d'en décider
et d'agir pour y répondre.
Dans l'immédiat nous
demandons :
- Interdire les licenciements des grands groupes bénéficiant
de fonds publics et instaurer un droit de propositions des salariés et des
habitants pour sécuriser l'emploi.
- Un plan jeunes d'embauches par les entreprises par un contrat sécurisant leur
emploi et leur garantissant une formation rémunérée.
- Une augmentation générale des salaires ( revalorisation du SMIC de 20% et de
toutes les grilles et échelles de salaires) des minimums sociaux et revenu
minimum décent pour les 18/25 ans.
- Pour la santé et l'éducation nationale un plan d'embauches et de formation,
initiale et continue, l'annulation des fermetures de lits d'hôpitaux et de
toutes les fermetures de classes et de postes.
- Un fonds de sécurisation de l'emploi, de la formation et pour la transition
écologique, géré démocratiquement, pour agir sur les décisions des grandes
entreprises et des banques et faire contribuer le capital et les profits.
Une journée d'action est annoncée par plusieurs syndicats de
salariés le 17 septembre, les communistes participeront à cette mobilisation.
Santé les leçons à tirer
Le modèle économique, politique et idéologique imposé à la
France s'est montré impuissant dans la gestion de la crise sanitaire,
désastreux sur le plan économique, dangereux pour les libertés et incapable
d'envisager un avenir différent. Dans le domaine de la santé, en particulier,
comment peut-on garantir le droit à la santé pour tous et toutes. C'est une question qui avait déjà été posée
avec force par plusieurs acteurs et notamment les communistes, sans que nous
soyons entendus. La crise doit nous forcer à y répondre, à réfléchir à un autre
système plus juste pour les soignés comme pour les soignants. Elle nous
interroge aussi sur l'avenir de l'hôpital public, après des années de casse, la
population l'a bien compris, et c'est cela qui a forcé le gouvernement à faire
quelques efforts mais très insuffisants. Face à la crise sanitaire à quoi ont
servi les dividendes mirobolants des entreprises du CAC 40 ? Seul le
service public pourtant affaibli, a été capable d'affronter la pandémie.
De quelle utilité ont été les « premiers de cordée » chers à
Emmanuel Macron ??? Ce sont les personnels de santé, les salariés des
transports, les agriculteurs, les personnels du commerce, de la voirie, de
l'énergie qui ont permis à la population de tenir durant les mois de
confinement et l'ensemble des salariés qui en temps normal, font vivre le pays.
En ayant réduit les dépenses publiques, déstocké les masques, renoncé au dépistage
massif, délocalisé la production de médicaments, le gouvernement du moment (premier
ministre Édouard Philippe) a dû « arrêter » le pays et cela va coûter très cher
à l'économie et aux salariés. On
comprend que le gouvernement et les financiers fassent tout pour effacer leurs
responsabilités. Ils n'hésitent pas à s'appuyer sur les peurs suscitées par les
crises sanitaire et économique, pour aggraver les mêmes recettes qui ont
conduit au désastre.Les communistes
continuent à demander la gratuité des masques, en particulier pour les enfants
qui en auront obligation pour la rentrée scolaire."