L'épidémie de rhinopneumonie équine continue de sévir en France... Les Pays de la Loire sont touchés et l'Institut Français du Cheval aussi. Un cas a été découvert le 28 mai dernier. Le cheval a été mis en quarantaine et des mesures drastiques ont été prises. Le 18 juin, les services vétérinaires ont déclaré l'établissement officiellement sain, mais les dispositions sont maintenues.
« La rhinopneumonie n'est pas une maladie nouvelle, mais, cette année, elle a pris des proportions particulièrement importantes. Il a été constaté plusieurs décès depuis le début de l'année », explique Frédérique Mercier au service communication de l'IFCE (Institut Français du Cheval et de l'Équitation).
La situation est en train de se stabiliser
La rhinopneumonie peut prendre plusieurs formes : les virus HVE 1 et HVE 4 sont responsables des formes respiratoires et nerveuses de la maladie. Ce virus est présent et a été particulièrement important cette année. Pour Jean-Michel Marchand, le président de l'IFCE, la situation est en train de se stabiliser : « En France, la situation est en cours de stabilisation, mais nous nous devons de montrer l'exemple. Le cheval qui a déclaré la maladie détectée le 28 mai dernier est soigné. Il n'y a a priori plus de risque, mais nous continuons à ne pas accepter de nouvelles arrivées et les cavaliers qui souhaitent sortir leurs chevaux ne pourront plus les rentrer à nouveau par précaution. Le concours jeunes chevaux ne se déroulera que sur le site de Verrie la semaine prochaine ».
Des conséquences, notamment sur le plan financier
Sur le plan sportif, les compétiteurs présents à l'École Nationale d'Équitation (ENE) peuvent sortir leurs chevaux pour participer aux concours qualificatifs pour les compétitions nationales et internationales, mais s'ils souhaitent revenir dans l'établissement pour travailler, ils doivent passer en zone de quarantaine pendant 10 jours. Sur un plan économique, l'IFCE ne peut aussi avoir un fonctionnement normal et accueillir les personnes qui ont contracté des stages avec leurs chevaux, sauf s'ils acceptent de passer par la quarantaine. « Nous n'avons pas encore mesuré l'impact financier, mais il est important », précise Frédérique Mercier. De nombreux concours sont aussi annulés avec des conséquences sur les économies locales. À Saumur, les Internationaux de Dressage n'ont pas eu lieu début mai et les hôteliers ont déclaré avoir perdu 900 nuitées. « Ces principes de précautions ont des conséquences, mais elles sont nécessaires si nous voulons réussir à enrayer l'épidémie. Il est dommage qu'il n'y ait pas plus de chevaux vaccinés », conclut Jean-Michel Marchand.